Résumé
Un accident inexpliqué, une singulière disparition, et maintenant un suicide… ça fait désordre dans un établissement aussi respectable que le musée Jeongno, célèbre pour sa collection de peinture contemporaine coréenne.
En tout cas, c’est l’avis du jeune artiste Kim Jun-ki et de son amie Nuri qui, au péril de leur vie, vont tenter de percer les secrets du musée, en marge de l’enquête officielle de la police.
Un polar sur les dessous et les trafics du monde de l’art, où le sang qui jaillit évoque un tableau de Jackson Pollock, et dont la clé de l’énigme pourrait bien se cacher dans le mystérieux tableau de l’artiste vénitien Giorgione, La Tempête.
La Critique de Cellye
/!\ La critique se concentre sur le côté policier du livre. Se pencher sur le côté « art/musée » spoilerait le bouquin. /!\
Les enfants, nous abordons aujourd’hui un livre qui me laisse pantoise… Je m’explique, l’auteur a un potentiel d’écriture énorme ! Une intrigue à couper le souffle, une écriture qui lui est propre (je n’avais jamais lu de roman policier coréen avant cela, et j’avoue que le roulement des points de vue est particulier quand on y a jamais été confronté.) Bref ! Tout pour nous sortir un chef d’œuvre du policier, et pourtant…
Reprenons depuis le début, nous débarquons dans une situation malaisante (+1 pour l’auteur car on est direct pris dedans), puis fini le préambule, BAM ! Nous voici dans un musée ! … Oui, on s’y attend au musée avec le titre, mais les enfants, on passe d’une voiture à un musée avec une exposition qui doit s’arrêter pour laisser place à une autre. Bref, que se passe-t-il dans ces lignes ? On en sait rien ! On se retrouve en plus, avec une ribambelle de personnages, pour un roman policier je le trouve court (ce n’est pas un format de poche donc oui, 288 pages, c’est court). Trop d’informations mal exploitées, trop de petits détails étranges… Bref, après un départ sur les chapeaux de roues, on a l’impression que l’auteur s’est emmêlé les pinceaux avec toutes les informations qu’il a créé.
C’est DOMMAGE ! Je n’avais pas vu un potentiel aussi fort depuis Personne n’y échappera de Romain Sardou (dont je vous parlerais sûrement bientôt car ce livre est un joyau !).
Il se lit rapidement et se termine sans réel surprise pour les habitués du genre. C’est d’ailleurs ce qui lui vaut ses 2 étoiles. Je m’explique : je suis fan d’Agatha Christie, j’aime beaucoup le genre policier et j’en ai lu à toutes les sauces. J’attends d’un policier une intrigue qui tienne la route, et qui, si elle s’éparpille pendant l’histoire, ce soit pour donner des indices ou ne pas en donner du tout, dans le but de surprendre le lecteur ou de l’inciter à relire le livre. Les rats de musée passe très largement à côté de ça… Une personne qui ne lit pas beaucoup de roman policier ou de thriller sera certainement surpris par le dénouement, mais si vous aimez ça, passez votre chemin, à la moitié du livre vous vous demanderez pourquoi vous l’avez continué aussi loin.
En clair, ce livre avait un potentiel énorme, mélangeant art et intrigue policière, et il s’est viandé !
Tard plus, pour une nouvelle critique, gens qui lit :3
Plop~