Résumé
Videl a bien du souci à se faire… elle qui a eu tellement de mal à trouver une colocation, la voilà seule à devoir tout assumer ! On ne peut pas dire qu'elle roule sur l'or, comparé aux étudiants qu'elle cottoie à la faculté. Son cousin qui l'hébergeait est parti, et la menace d'une expulsion se profile… Comment va-t-elle s'en sortir ? Va-t-elle pouvoir poursuivre ses études à la Borbonne ? Après la galère des stagiaires — thème de son premier ouvrage Moi, 20 ans, diplômée, motivée… exploitée ! —, voici celle du logement des étudiants : Yatuu décrypte, avec humour, ce fait de société, et donne la parole à la Génération mal-logée.
J'ai trouvé que dans ce tome (en comparaison avec le premier), il y avait plus de fond, les liens établis entre les personnages étaient plus recherchés, plus représentés.
Cependant, plusieurs choses ont émergé sans pour autant être exploitées en profondeur (certes notre imagination peut faire le reste, mais j'ai étais un peut déçue sur ce point); Par exemple, le lien entre Videl et Victorien aurait pu aboutir a de plus grandes choses (ils auraient pu s'entraider, l'un pour les devoirs et l'autre pour le logement), de plus Victorien paye les études de Videl, mais cet évènement (quand même important pour notre héroïne) tombe dans l'oubli.
De plus, la fin du livre donne l'impression que l'histoire n'est pas terminée... Seulement il n'y a toujours pas eu de suite, donc...
Ce qui est mieux que dans le premier tome, c'est que cette fois Yatuu (l'auteure) s'attaque aux problèmes de logement de manière générale, on y parle des colocation, mais surtout des squats, et de ses occupants qui peuvent avoir des profils très variés: personnes à la retraite (trop pauvre pour un appartement mais trop riche pour une HLM), personnes qui ont un emploi (en CDI) mais qui n'ont pas de garant, personnes dont la profession n'inspire pas confiance (artiste), personnes dont l'HLM a été rasée et où aucune solution n'a été proposée, ou personnes ayant un nom de famille à connotation étrangère.
L'auteure évoque aussi le problème des étudiants qui versent tout leur salaire dans leur loyer et qui ne peuvent plus étudier car ce dernier leur prend trop de temps.
On y voit aussi l'importance des apparences qui prend le dessus sur la sincérité dans les grandes écoles (ici à la Borbonne qui représente la Sorbonne).
Dans ce (dernier) tome, Yatuu aborde donc le problème de la précarité des logements sous de nombreuses formes (peut-être un peut trop), au détriment du scénario.